La nostalgie
J’ai toujours été très attachée à certains objets, la plupart du temps de mon enfance, qui n’ont aucune valeur, si ce n’est sentimentale. Je n’en ai pas beaucoup, mais je les conserve précieusement. Ils me rappellent un souvenir, une anecdote ou une personne chère à mon cœur.
Ces objets prennent peu de place, à une exception près. A 25 ans, j’ai récupéré le buffet de cuisine de ma grand-mère maternelle (celui qu’elle avait reçu en cadeau de mariage de la part de son mari). Ce buffet a depuis déménagé avec moi, il trône dans ma cuisine, j’y tiens énormément. Ma grand-mère me disait lorsque j’étais petite : « Après moi, personne n’en voudra de ce vieux meuble ». Et je lui répondais « t’inquiète pas, je le garderai toujours avec moi ». Il est encore là aujourd’hui.
Parfois en me baladant sur des brocantes, des objets oubliés ressurgissent dans ma mémoire. Il y a quelques semaines, un jouet d’enfance, que j’avais déjà recherché il y a quelques années, a été proposé sur une brocante vintage en ligne. Je n’ai pas hésité, le mien avait été perdu depuis longtemps.
Mon premier poupon, c’était un cadeau offert par Bergère de France dans les années 70 à ses fidèles clientes, je crois me souvenir que c’est une de mes tantes qui me l’avait donné. Je l’ai trainé pendant plusieurs années, j’ai dormi avec ce poupon, j’ai joué à la maman avec lui.
Sa copie conforme est arrivée hier, fidèle à mes souvenirs. Après un passage à la machine à laver, je l’ai posé doucement sur ma commode. Il ne sert à rien, si ce n’est à raviver de jolis souvenirs d’enfance.
Je crois que c’est ce qu’on appelle la nostalgie.